Mojo Architecture
  • Concours pour un pavillon pour le Transsibérien

    Concours international, 3ème prix
    En collaboration avec Alessandro Carrea Architecte
    2016

    LE MÊME, JUSTE DIFFÉRENT / Disséminé dans les différentes gares qui ponctuent le parcours du Transsibérien, le pavillon joue avec l’effet miroir de son enveloppe pour s’intégrer à son environnement. Plutôt que d’imposer son architecture, la peau spéculaire s’emploie à refléter ce qui l’entoure. La surface convexe du bâtiment permet de déformer, d’étirer, de jouer avec l’environnement. Le pouvoir d’attraction exercé par cet objet énigmatique lui assure à coup sûr d’être remarqué par les voyageurs.

    UNE FORME SOUCHE ORGANISEE / Le pavillon prend la forme d’un cercle légèrement déformé. Les bords se dilatent ou se contractent pour laisser la place nécessaire aux affectations des espaces intérieurs. Le dessin du contour, atypique pour un bâtiment, pourrait évoquer les œuvres picturales d’un Kasimir Malevitch ou encore la morphologie des cellules souches embryonnaires. L’entrée au pavillon se fait par une cassure couverte, le seul évènement qui vient briser la pureté volumétrique de l’objet. Le guichet d’accueil est directement visible depuis l’extérieur. Les visiteurs longent le mur puis contournent un élément cylindrique pour se retrouver face au guichet. À l’arrière du meuble central, une alcôve avec bancs et chaises offre la possibilité aux voyageurs de préparer calmement la suite de leurs voyages.

    REGARDER AU LOIN / Dès l’entrée, le sol du pavillon se soulève légèrement, le regard se hisse au-dessus des murs et l’horizon s’offre aux occupants du pavillon. La vue panoramique permet aux touristes de s’orienter facilement dans la ville. Chaque élément spatial répond à un besoin précis. Le guichet d’information se déforme et s’allonge jusqu’à toucher le plafond. Le meuble permet de présenter quelques livres, magazines et objets à vendre. Sur la gauche du guichet, un élément cylindrique, plus mystérieux dans son rôle, invite les touristes curieux à s’immerger un instant.

    SPOUTNIK POLAR DISTORSION / Proche de l’entrée, le pavillon est transpercé d’un cylindre tandis qu’une sphère réfléchissante le surplombe. En levant les yeux, l’effet optique obtenu grâce au globe permet d’apercevoir son propre reflet encerclé par l’espace qui entoure le pavillon. À l’inverse des astronautes qui aperçoivent la terre entourée de vide, l’homme est ici au centre de la ville. Métaphore du voyage vers l’infini, le Spoutnik qui trône fièrement sur le bâtiment rappelle aussi aux touristes que la Russie fut le premier pays à conquérir l’espace.